Un potager pour les familles nomades – étape 3
Une année difficile
Cette saison d’été 2018 s’est bien terminée. Les familles nomades ont, grâce à vous, pu bénéficier de nombreuses retombées positives. Cette année, elles ont aussi eu le droit à un petit bonus grace aux légumes cultivés dans le potager communautaire que nous avons mis en place ce printemps en deux étapes:
- Préparation du terrain au début du mois de mai.
- Mise en terre des pommes de terre, des onions et des carottes à la mi-mai.
Nous vous invitons à consulter ces pages si vous souhaitez en apprendre plus sur ce projet.
Sécheresse et inondations
Toutefois l’été a commencé dans la douleur. Le mois de juin était particulièrement sec cette année, et ce à travers toute la Mongolie et surtout dans le désert de Gobi. Imaginez le bétail qui a passé un rude et long hiver, arrivant au printemps dans un état de maigreur critique. Lorsque le soleil fait fondre la neige et que l’herbe apparaît, celle-ci est jaune et peu nutritive. Dans la steppe balayée par le vent, les plus faibles n’ont pas résisté, et des épidémies se sont propagées dans bien des contrées.
Heureusement, début juillet, la pluie est arrivée! Quel bonheur pour les troupeaux et les éleveurs. Certains voyageurs n’ont pas toujours apprécié atterrir dans un Oulan Bator parfois inondé. Mais une fois dans la steppe, le sourire des nomades et la beauté du ciel a permis de mettre les a priori de côté. En effet, ici la pluie est attendue et nécessaire à la survie du mode de vie ancestral des nomades.
En août, il s’est avéré que certaines régions ont reçu un peu trop d’eau. Les pistes étaient parfois boueuses, et les rivières en crue ont induit de longs détours aux voyageurs de passage. Dans le Gobi, des inondations monstrueuses ont détruit des routes et fait dérailler des trains sur la ligne Oulan-Bator – Pékin.
Un potager bien vert
Heureusement, à travers le pays, le bétail s’est toujours engraissé, et c’était de loin l’essentiel. Les familles nomades peuvent donc se préparer parfaitement pour l’hiver. Aussi, le potager communautaire du Petit Gobi a …. « porté ses fruits ».
LA RECOLTE
Cette été, nos familles ont donc cultivé des oignons verts, des carottes, des salades vertes et surtout des pommes de terre. Depuis fin juin les nomades ont commencé à utiliser les oignons verts dans leurs repas traditionnels. Certains voyageurs ont eu la chance d’y goûter. D’autres ont pu mettre la main à la pâte, en aidant les familles à désherber le terrain ou leur prodiguer quelques conseils. Petit bémol, les carottes et les salades n’ont rien donné, certainement à cause du manque d’expérience ou d’un terrain difficile.
Néanmoins, les familles nomades ont récolté plus de 30 grands sacs de 50 litres de pommes de terre à la fin du mois de septembre. Cela constituera une précieuse réserve pour l’hiver. L’année prochaine, les pommes de terre sont au programme, mais aussi des navets jaunes et encore plus des oignons verts. D’autres buissons d’argousiers seront planté autour des cultures afin de les protéger du vent.
Si vous l’idée de participer au développement de ce potager vous tient à coeur, nous vous invitons en avril à effectuer un voyage de volontariat.
Odmaa nous a envoyé cette photo du pique-nique qui a précédé la récolte. Toutes les familles sont réunies et on voit quelques sacs de pommes de terre sur le camion.