Bonne année!

Bonne année à tous ! Toute l’équipe de Ciel Mongol vous souhaite une merveilleuse année 2018 pleine de sourires, de rencontres et de découvertes. En Mongolie, des feux d’artifice ont aussi retenti, et des bouteilles – plus souvent de vodka – ont aussi été débouchées. Toutefois, les réelles célébrations ont lieu un peu plus tard, lors du Nouvel an Lunaire qui cette année aura lieu les 15 et 16 février 2018.

La date du Nouvel an est calculée en fonction du calendrier lunaire qui situe la fin de l’année en février. « Tsagaan Sar » signifie littéralement le « mois blanc », le blanc symbolisant la pureté et la prospérité pour les mongols.

Jusqu’à Gengis Khan, les mongols nommaient la fête de Nouvel an la « fête des produits laitiers » et la célébraient en automne. C’est le grand Khan qui institua au début du XIIIe siècle la célébration du Nouvel an juste avant le printemps. C’est très symbolique car c’est le moment des naissances du bétail et de l’éveil de la nature après un long hiver. Quand le bouddhisme a fait son apparition et a culminé avec le rayonnement du grand Zanabazar, premier chef spirituel de Mongolie au XVIIème siècle, des rituels religieux ont commencés à apparaître.

Préparations du Nouvel an Lunaire

Les mongols préparent la fête presque un mois à l’avance. C’est l’occasion de faire ce qu’on pourrait appeler en Europe « un grand ménage de printemps », à l’exception que celui-ci a lieu en plein hiver : nettoyage complet de la yourte, lessive à la main de tout le textile, lavage de toute la vaisselle, réparation ou confection de deels et ramassage des ordures tout autour des yourtes. Mais ce n’est pas tout. Nouvel an arrivant, il faut alors préparer les innombrables Buuz, ces raviolis traditionnels, qui seront mangés lors des festivités. On dit qu’il en faut environ 1000 par famille. En plus de ça, il faut faire les gâteaux traditionnels «khivim boov » et préparer la viande d’une croupe de mouton.

Vous l’aurez compris, tout doit être propre et en ordre pour entamer au mieux la nouvelle année. Il est idéal de célébrer dans le bonheur, l’ordre, la joie et sans dettes et ni colère.

« Bituun »

Bituun, le réveillon, est le jour sans lune. Pour accueillir les dieux du bon côté, on pose sur la droite de la porte une pierre blanche ou un bol avec de la glace. Sur la gauche, on pose une branche épineuse accompagnée de mauvaises herbes afin de décourager les diables à entrer dans la yourte.

Le feu est sacré en Mongolie, et on offre de beaux morceaux de bois puis on dispose de bons morceaux de nourriture en guise d’offrande aux ancêtres. La femme sert du « Suté Tsaï », le thé au lait, à son mari puis aux hôtes. Le mari découpe alors la croupe du mouton et l’offre à tous. Ensuite, la fête peut commencer.

A la nuit tombée, le festin commence : «khivim boov », croupe de mouton, buuz, produits laitiers et bien sûr de l’Airag. Les gâteaux sont disposés en pyramides au nombre d’étages impairs afin de porter chance. 3, 5, 7 ou 9 étages : plus la famille est respectée, plus le nombre d’étages sera élevé.

Sniniin Negen

Le premier jour de l’année, on se lève tôt. La femme sert le Suté Tsaï et tout le monde fait son « Mor Gargah », un rituel religieux attribuant un élément à chaque personne selon son année de naissance et le calendrier lunaire. Ciel, montagne, eau, fer, bois, air ou feu, cela déterminera de quel élément il faut être particulièrement vigilant afin d’éviter un accident.

Le second rituel est le « Zolgokh » qui est la salutation gestuelle qu’on fait avec chaque personne qu’on voit pour la première fois de la journée, et donc de l’année. Une fois les rituels terminés, on commence les visites en se rendant en premier lieu chez le doyen de la famille. A chaque fois, on mange et on s’offre des cadeaux, et ce pendant 2 ou 3 jours. C’est l’occasion pour ces familles nomades de se réunir au moins une fois.

Chaque année, nous organisons un voyage de familles en familles pendant la période de Nouvel an.