Le tir à l’arc
Le tir à l’arc lors du Naadam est une tradition qui remonte à Gengis Khan qui l’avait institué afin de sélectionner ses archers les plus adroits. Les compétiteurs utilisent des arcs en bois dont le fil est fabriqué à partir de tendons d’animaux et des flèches créées à partir de branches d’arbres et de plumes d’oiseaux. Actuellement on utilise un arc d’une taille moyenne de 160 cm de long. À noter que l’épreuve de tir à l’arc est depuis quelques décennies ouvertes aux femmes. Les hommes se tiennent à 75 m de la cible (60 m pour les femmes) et tirent 40 flèches en tout (20 pour les femmes). Des juges se tiennent de chaque côté de la cible, mais pas trop près non plus. Ils entonnent un chant (uukhai) en crescendo afin d’encourager l’archer, puis lèvent les mains au ciel pour annoncer le résultat du tir à l’arc.
Le Naadam fête l’anniversaire de l’indépendance de la Mongolie face à la domination mandchoue, soit 93 ans en 2014. Cet événement permet également de se remémorer les 2223 ans de la naissance de la Mongolie (ère Xiong Nu) et les 808 ans du grand Empire mongol sous Gengis Khan.
Le Naadam (en mongol, » naadam » signifie joute ou compétition) trouve ses origines dans l’Antiquité, à une époque où, pour se mesurer entre elles, les tribus nomades d’Asie centrale envoyaient leurs plus valeureux guerriers s’affronter lors de tournois assez virils.
Chez les Mongols, ces joutes étaient devenues courantes sous Gengis Khan (XII-XIIIe siècles). Elles s’organisaient autour de trois épreuves ; une course de chevaux, un concours de tir à l’arc ainsi qu’un tournoi de lutte mongole. Il s’agissait alors de distinguer le meilleur cavalier de la horde, l’archer le plus habile, ainsi que le soldat le plus fort. Le Naadam se déroulait généralement pendant les grandes fêtes religieuses et donnait lieu à d’importantes célébrations.