Faune et Flore

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Faune et Flore

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Les Mongols ont une longue histoire dans le domaine de la protection de la nature. Les ancêtres des Mongols, les Huns, respectaient déjà le « ciel bleu » et les montagnes sacrées. Cela est ensuite devenu l’apanage des Mongols eux-même qui vénèrent aujourd’hui encore le ciel « Tenger ». De nombreuses montagnes sont toujours sacrées ce qui fait que pour certaines d’entre elles, les femmes ne peuvent y aller par exemple. Et les rivières sont également l’objet d’interdits particuliers (comme par exemple uriner dans l’eau) afin de protéger la pureté de leur eau, source de vie pour les hommes et les bêtes.

Depuis environ une vingtaine d’années, les autorités mongoles ont pris des mesures de protection de l’environnement : lutte contre la déforestation, restrictions concernant les permis de chasse et d’exportation des trophées ou d’animaux vivants. Et dans le cadre de la lutte contre la désertification croissante du sud du pays, la Mongolie a signé en 1996 l’Accord international de la Conférence de Rio de 1992 sur l’environnement et le développement. L’écologie devient ainsi un des enjeux du « tourisme vert » en plein développement.

Toutefois pour les Mongols cela reste encore trop souvent une notion abstraite (les déchets qui abondent à la sortie des villes en est la preuve). De plus en plus de zones sont classées en Mongolie afin de protéger leur aspect naturel mais aussi historique, culturel ou scientifique. Aujourd’hui les zones protégées représentent 14% de la surface totale de la Mongolie. Ceci a pu se faire grâce aux efforts de l’Etat mongol, grâce aux donneurs internationaux comme le PNUD et la banque mondiale entre autre, mais aussi grâce aux projets communs avec les gouvernements. Par exemple l’Allemagne a aidé à la mise en place de zones strictement protégées, notamment le Khentii.

Depuis 1965, 18 zones strictement protégées ont été crées dont 4 dans le Gobi et une autour du lac Uvs ; et on compte 21 parcs nationaux dont celui du lac Khövsgöl notamment. A cela il faut ajouter 19 réserves nationales et 6 monuments historiques et naturels classés comme le site des huits lacs « Naiman Nuur » dans l’Övörkhangai.

La faune mongole comprend les « 5 museaux », qui constituent le cheptel des éleveurs : les bovins (vaches et yacks), ovins (moutons), caprins (chèvres), chameaux et chevaux. On parle aussi des « pattes courtes » et des « pattes longues » selon qu’ils vont plus ou moins loin du campement pour paître.

Des espèces plus rares sont présentes comme la gazelle « Saïga », le cheval de Prjevalski, l’argali, le vison, la zibeline, la panthère des neiges, l’ours brun. Il subsiste encore quelques rares ânes sauvages, chameaux de Bactriane et ours du Gobi.

Au nord, près du lac Khövsgöl, la taïga sibérienne abrite des espèces animales de type nordique comme notamment l’élan, la loutre et le lemming. Au nord toujours et dans les milieux forestiers, il y a des loups dont le loup gris, des cerfs, des sangliers, des écureuils, des renards, des lièvres et quelques gibiers à plumes.

Plus au sud dans les étendues de steppe on trouve une multitude de marmottes et de gazelles dont la gazelle à queue noire et la saïga.

Dans les régions de montagne on trouve des bouquetins, des mouflons et des panthères des neiges. Celle-ci est une espèce protégée mais dont leur nombre réduit considérablement à cause du braconnage. Il y en aurait entre 500 et 1700 en Mongolie.

Dans le désert de Gobi vivent quelques espèces rares tout à fait adaptées à ce milieu hostile. L’âne sauvage (hémione) appelé « khulan » est l’ancêtre de l’âne domestique. Il y a aussi le chameau de Bactriane ou « khavtgai » dans les Gobi mongol et chinois. On trouve aussi quelques ours du Gobi mais ils sont en voie d’extinction. Il sont protégés et vivent dans une zone classée et sont nourris par l’homme.

En ce qui concerne l’avifaune, la Mongolie est également pourvue d’espèces intéressantes. Il n’est pas rare d’apercevoir des aigles, à la taille parfois impressionnante. Les gypaètes barbus et les vautour-moines sont également présents. Ce sont deux espèces rares au niveau planétaire. Ce sont des charognards et ils se nourrissent donc de carcasses d’animaux morts. Dans les espaces ouverts tels que la steppe et les zones arides du pays on peut observer un oiseau apparenté aux pigeons, le syrrhapte paradoxal. Son nombre s’est considérablement réduit par rapport au début du XXe siècle.

Environ 253 espèces sont également répertoriées dans le Khentii : notamment le rouge-queue aurore, le bruant auréole, la mésange azurée, la calliope sibérienne, le rossignol bleu, le faucon sacre, le milan noir, la perdrix de Daourie, la caille des blés, le tétras lyre ou coq de bruyère etc…

En ce qui concerne la flore, la Mongolie est divisée essentiellement en trois zones. La première est constituée de steppe herbeuse et de petits arbustes qui recouvrent 52% du pays. Ensuite on observe une zone de végétation désertique sur 32% du territoire. Puis elle laisse la place aux forêts vers le Nord puisque la taïga sibérienne couvre environ 15% du territoire.

Ces forêts sont constituées de mélèzes qui peuvent atteindre jusqu’à 45 mètres de hauteur, mais aussi de pins et de bouleaux. La flore mongole comprend également, dans le Gobi, quelques espèces fort précieuses comme l’arbuste fibreux : le saxaoul. La taille des buissons de saxaoul est généralement petite. Cette espèce est menacée. Elle n’existe qu’en Asie Centrale. Les forêts de saxaoul recouvrent des millions d’hectares et préviennent la dégradation et l’érosion des dunes de sable. Les saxaouls mettent un siècle environ pour atteindre la hauteur de 4 mètres. Leur bois est si dense qu’il ne flotte pas dans l’eau.

L’aimag du Khentii et les régions du centre de la Mongolie sont célèbres pour leur abondance en fleurs sauvages et colorées, principalement des rhododendrons et des edelweiss. Toutefois, le pâturage des animaux met en danger la survie d’environ 200 espèces de fleurs, d’arbres et de buissons.