La course des chevaux lors du Naadam
Les courses de chevaux sont considérées comme LE sport national par excellence et suscitent l’effervescence générale dans la steppe. On raconte que le Mongol naît sur une selle et qu’il apprend à chevaucher avant même d’apprendre à marcher.
Pour le Naadam, les chevaux sont sélectionnés et préparés plusieurs mois à l’avance. Malgré leur petite taille (à peine plus grands que nos poneys), les chevaux de Mongolie sont rapides et très endurants. Toutes les courses ont lieu dans la steppe, sur des distances variant entre 15 et 35 km selon les catégories. Les courses sont organisées selon l’âge des chevaux : il y a 6 catégories de coursiers, Les poulains de 2 ans (dagaa) galopent 15 km, les poulains de 3 ans (shudlen) galopent 20 km, les hongres âgés de 4 ans (khyazalaan) parcourent 25 km, ceux de 5 ans (soyolon) et les étalons (azarga) courent sur 30 km.
Quant aux cavaliers, ils sont à peine plus grands que leur monture : les plus jeunes ont cinq ans, parfois moins et les plus âgés douze ans environ. La compétition est mixte. Au moment du départ, le public, installé sur des estrades, entre en ébullition. Les jockeys, en habit traditionnel, font des rondes, poussent des cris et chantent pour encourager leur monture, puis se placent en ligne. C’est parti ! Ils disparaissent dans la steppe pour ne réapparaître que quelques heures plus tard pour le sprint final. Le vainqueur reçoit le titre de meilleur cavalier, son père celui de meilleur éleveur et sa monture surtout reçoit les honneurs et est proclamée cheval de l’année. Les chevaux gagnants sont appelés « tumnii ekh». On peut voir des spectateurs et cavaliers se précipiter pour récupérer la sueur des meilleurs chevaux, censées être dotée de vertus propitiatoires (elle est généralement conservée jusqu’ au naadam suivant). Après avoir paradé sous les hourras de la foule, les 5 meilleurs cavaliers reçoivent un grand bol de lait de jument fermenté (aïrag), puis on lui remet un prix (un téléviseur noir et blanc, une petite moto soviétique, un service de bols…). Les cinq poursuivants sont décorés d’une médaille, et le dernier de la course est porté devant le public qui le console et l’encourage à faire mieux au Naadam prochain en chantant son nom.
Pour les amoureux de chevaux, nous proposons un circuit de randonnée d’une quinzaine de jours pour découvrir les steppes mongoles , plus d’informations ici.
Les Mongols assurent que ces courses ne représentent pas un grand danger pour les jeunes cavaliers qui sont d’aussi bons jockeys que leurs parents. Néanmoins des secouristes en 4×4 encadrent en permanence le peloton et interviennent en cas de chutes, qui demeurent assez rares mais qui peuvent être très dangereuses voire fatales.
L’Agence d’inspection d’Etat travaille cette année pour assurer la sécurité des enfants jockeys. Elle a publié une demande à la Fédération mongole de Sport de Courses de chevaux et des entraîneurs afin de prendre plusieurs mesures pour assurer la sécurité des jockeys. (Source : UB Post)
Les mesures incluent :
1. S’assurer qu’aucun jockey ne participe à une course sans matériels et vêtements protecteurs.
2. Collaborer avec les inspecteurs, la Confédération de Syndicats mongols et les organisations de protection des enfants pendant la course de chevaux.
3. Rappeler aux bergers et aux associations liées leurs responsabilités dans la gestion des risques.
4. Annoncer au public si la Fédération mongole de Sport de Courses de chevaux et des entraîneurs et le Comité chargé d’organiser le Festival du Naadam, échouent à respecter ces normes.
5. Établir un accord entre les jockeys et la Fédération mongole de Sport de Courses de chevaux et les entraîneurs.
6. S’assurer qu’aucun jockey au-dessous de l’âge de sept ans ne participe à la course.