Les lieux à visiter quand vous serez à Oulan-Bator
Lors de votre voyage en Mongolie, la capitale Oulan Bator est un passage obligé donc voici quelques suggestions de visites :
La place de Sukhbaatar
La place centrale d’Oulan-Bator porte le nom du héros de la révolution mongole : c’est en effet de cette place que Sukhbaatar proclama l’indépendance de son pays face à la Chine en juillet 1921. Il y a une statue équestre portant le son nom, elle est en bronze.
Le nom sera peut-être amené à changer pour devenir la place Gengis Khan selon le souhait de certains.
C’est ici que les manifestations anti-communistes qui marquèrent la fin du régime commencèrent (en 1990), et ici également que les mongols se sont rassemblés pour fêter leurs médaillés olympiques lors des Jeux de Pékin en 2008.
Aujourd’hui, la place Sukhbaatar est un lieu de rendez-vous paisible : on se retrouve au pied de la statue pour se faire prendre en photo, discuter, on y fait du roller, du vélo, on profite tout simplement de la vie.
Au nord, on voit l’énorme statue de Gengis Khan, assis en bronze. Son troisième fils Ogodei siège à l’ouest (Gauche) et son petit-fils Koubilai est à sa droite. Deux célèbres soldats mongols gardent l’entrée du monument. Derrière se trouve le parlement ou Gouvernement House.
Au nord-est, le palais de la culture, il y a une galerie nationale d’art moderne mongol
Au sud-est, l’opéra ; au nord-ouest, le musée national de l’histoire mongole,
Au sud-ouest, la poste centrale (en face il y a la statue de S. Zorig qui fut un des leaders des manifestations en 1990) et la bourse.
Le monastère Gandantegchilen
Histoire et évolution :
C’est le plus important monastère du pays. Son nom d’origine tibétaine peut être traduit par « la Grande place de la Joie complète ». Sa construction débuta en 1838 sur l’initiative du 4ème Bogd Khan.
Le monastère fut le seul à rester officiellement en activité après les destructions et les purges massives de 1937-1938. Il rouvre ses portes en 1944 et quelques moines y maintenaient alors une activité bouddhiste, activité qui était surtout montrée par les soviétiques aux étrangers comme une curiosité et folklore d’antan.
Actuellement on dénombre plusieurs centaines de moines résidants et le monastère est redevenu la plus grande lamaserie du pays. Il a également contribué à la reconstruction et à la consécration de 150 monastères à travers le pays.
Architecture :
Monastère de style tibétain, à l’origine, il était formé d’un cercle de yourtes autour des temples (une dizaine).
De cette construction originelle, il ne reste que quelques édifices :
– le temple Orchidary (à l’architecture typiquement mongole) et le temple Golden Dedenpovaran. Tous deux se trouvent dans la première cour sur la droite en remontant vers le nord, c’est à dire en allant vers le temple de Megzid Janraisig. A noter la pharmacie traditionnelle située à part, devant les temples ;
– le temple de Megzid Janraisig de couleur blanche et de style purement tibétain, abrite une statue monumentale (26 mètres de hauteur pesant 25 tonnes) du bodhisttava de la compassion a été réalisée en 1911 pour que le 8ème Bogd Khan retrouve la vue (il souffrait de la syphilis). Elle fut détruite par les russes en 1937 et la nouvelle statue a pu être réalisée grâce à des dons japonais et népalais. La statue en cuivre est recouverte d’une fine couche d’or et ornée de 200 pierres précieuses. Elle contient des plantes médicinales, 2 millions de mantras et une yourte entièrement meublée et des sutras de prières. Elle fut consacrée par le Dalaï Lama en 1996.
A partir des années 1970, de nouveaux bâtiments ont été construits, notamment l’université bouddhique Zanabazar, construite en 1970 et la bibliothèque, reconstruite en 1980 et abritant 60.000 volumes de textes bouddhiques. Ces deux bâtiments se situent au sud ouest du temple de Megzid Janraisig.
Les cérémonies religieuses ont lieu tous les matins (entre 9h et 10h environ) dans les divers temples du monastère.
Mémorial Zaisan
Situé au sud de la ville, le mémorial de Zaisan, se trouve en haut d’une colline, et offre une vue imprenable sur tout Oulan-Bator.
Construit par les russes pour commémorer les « soldats et héros inconnus » de la 2ème guerre mondiale, il célèbre aussi l’amitié russo-mongole. La mosaïque circulaire entourant le gigantesque soldat de pierre présente, en divers tableaux, les aspects de cette amitié.
En effet, des invasions mongoles en Russie au temps de Gengis Khan, en passant par le « Baron Fou » (ex-officier de l’armée russe souhaitant restaurer l’empire mongol au début du XXème siècle) et son aventure sanglante, à la victoire des russes alliés aux mongols sur l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale : la Russie et la Mongolie ont tissé au cours de l’Histoire des liens forts. Au XXème siècle, la Russie a joué un rôle prépondérant dans l’émancipation et l’indépendance de la Mongolie, du joug mandchou à la socialisation et l’urbanisation de la société mongole durant les années 60 (sous l’égide de Tchoibalsan, surnommé le « petit Staline » mongol). Même après la chute du bloc communiste dans les années 1990, l’influence russe a continué dans la vie mongole, notamment la sphère politique (prédominance du Parti Populaire Révolutionnaire Mongol ou « PPRM »). Il aura fallu attendre 2009 pour voir le candidat de l’opposition (Parti Démocratique ou « PD ») remporter le mandat de la présidence du pays.
Le quartier aux alentours de Zaisan s’est énormément développé durant ces dernières années. En effet, les mongols aisés délaissent le centre ville et investissent les immeubles neufs construits dans les environs.
Un bouddha a été érigé dans un nouveau parc juste à côté du mémorial. Il est très agréable de s’y promener en hiver (pour échapper à la pollution) comme en été (pour profiter de la douceur du soleil couchant) et de regarder les pèlerins venus rendre culte au Bouddha ou plus généralement les familles venues ici pour se détendre.