Le Gobi, pas si désertique
Outre les dunes de sable et les fossiles de dinosaures, on observe dans le Gobi différentes espèces animales et végétales, dont plusieurs sont menacées.
La faune
Le Gobi est le lieu de vie de mammifères en voie d’extinction et protégés. En effet, il y a le fameux cheval de Przewalski et autre équidé moins connu, le craintif hémione ou âne sauvage de Mongolie, dont on compte aujourd’hui moins de 15 000 individus.
On dénombre seulement entre 500 et 1 000 léopards des neiges (sur une population totale en Asie centrale de 3 500 à 7 000 individus), une vingtaine d’ours du Gobi et une quarantaine de chameaux sauvages !
Y vivent également 30 000 antilopes saïga, reconnaissables à leur museau en forme de trompe. On peut y croiser d’autres espèces rares, tels le bouquetin sauvage alias l’ibex, les gazelles de Mongolie et à queue noire et l’argali (mouflon sauvage).
Le Gobi abrite également des oiseaux, comme la rare outarde houbara (oiseau migrateur), le moineau des saxauls, la grue demoiselle, la huppe fasciée, l’aigle et le vautour moine.
La flore
Le saxaul (Haloxylon ammodendron) est un arbre pouvant mesurer jusqu’à 4 mètres et dont le bois est si dense qu’il est submersible. Le saxaul a développé une grande tolérance à l’aridité, au vent et à la salinité dans certains endroits. C’est la seule plante qui peut croître dans toutes les régions du désert de Gobi.
Les forêts de saxauls ont connu un important déclin au cours de ces dernières décennies, souffrant principalement du changement climatique mais aussi de l’impact humain, où les populations locales utilisent son bois comme combustible pour leurs habitations traditionnelles.
Sa disparition entraîne malheureusement des effets négatifs :
-favorise l’érosion des sols fragiles du désert de Gobi,
-limite le contrôle naturel des ressources
-engendre une accélération de la désertification.
Le saxaul est considéré par certaines sources comme une plante en voie d’extinction.