Revue de presse hebdomadaire 9
Electricité gratuite pour réduire la pollution
Les centrales électriques survivent grâce à l’aide du gouvernement et leurs dettes atteindront bientôt 500 milliards de MNT. Cependant, une récente étude révèle que les besoins énergétiques du pays ne seront pas couverts avant 2013. Partant de ce constat, plusieurs membres du Parlement ont proposé plusieurs mesures afin d’améliorer et de corriger ce problème. Le texte et les amendements proposés sont passés en première lecture au Parlement la semaine dernière.
L. Gantumur souhaitait que l’électricité soit gratuite pendant la nuit afin de réduire la pollution dans les quartiers de yourtes (favorisant ainsi le chauffage électrique au lieu du poêle). Cette mesure demanderait l’utilisation de techniques de pointe (donc non réalisable pour le moment) mais il s’est montré confiant quant au savoir faire des ingénieurs mongols. Le ministère des ressources minérales et de l’énergie étudie actuellement la question et l’impact qu’aurait l’électricité gratuite la nuit.
(…) Le ministre de la justice Ts. Nyamdorj a déclaré que « seules des mesures totalitaires pourront réduire la pollution à Oulan-Bator ». Une mise au ban stricte et définitive de l’usage du charbon et du bois doit être imposée mais cela sera impossible tant que « nous parlerons de démocratie et de droits de l’homme ». A l’heure actuelle, le gouvernement dépense des millions de tougrik pour réduire la pollution, sans résultat apparents.
La situation des enfants en Mongolie
Malgré la présence et l’action de nombreuses organisations gouvernementales et de ONGs (qui reçoivent en conséquence des fonds importants), le respect des droits de l’enfant et leurs conditions de vie demeurent préoccupants, voire alarmants. Les abus sexuels sur mineures sont en augmentation et une récente étude a révélé que un enfant sur 1000 vit dans la rue, un sur 750 commet des délits, un sur 500 vit dans un orphelinat ou une structure similaire et un sur 26 est obligé de travailler pour vivre, ce qui est contraire à la législation.
Urbanisme
Oulan-Bator s’est agrandie au fil des années sans suivre aucun plan d’urbanisme précis. Avec une demande croissante de logements individuels, nombreux nouveaux appartements se sont vendus, mais malheureusement, les commodités telles écoles, jardins d’enfants ou centres de soins (hôpitaux, etc. …) n’ont pas changé. Le maire a demandé aux représentants des secteurs immobilier et construction de corriger cette distorsion au plus vite.
Oulan-Bator s’étend sur 470 000 hectares, dont environ 27 000 sont développés au maximum de leurs possibilités. 41,5% de la population y vivent et sont reliés au système central (administration, etc. …). Le reste vit dans les quartiers de yourtes, où les infrastructures sont quasi inexistantes. La ville compte 94 000 bâtiments, don 2 378 sont des habitations, 74 192 sont des yourtes des quartiers nord de la ville ou des maisons de vacances, 10 725 sont d’usage commercial et le reste (975) sont des écoles et jardins d’enfants.
Le comité de construction et d’urbanisme de Oulan Bator a declare que 48 écoles et 31 jardins d’enfants seront construits dans les arrondissements concernés, notamment dans le sud de la ville. (…)
Le maire a demandé aux sociétés de construction d’équilibrer l’offre et la demande d’appartement sans en faire subir le coût aux infrastructures. Il a expressement formulé le vœu d’une coopération suivant les normes du plan d’urbanisme et de développement de la ville.
SIDA
Le premier cas de la maladie a été enregistré en 1992 et fin novembre de cette année, on dénombrait 83 malades, environ 65% d’entre eux ayant été diagnostiqué en 2007.
Tous les patients ont contracté la maladie par voie sexuelle. 24 d’entre eux travaillaient à l’étranger et 4 ont été contaminés par des étrangers vivant et travaillant sur le sol mongol. Les 5 enfants dont la mère était porteuse du virus sont séronégatifs.
La prévention du SIDA n’est pas seulement qu’une question sanitaire. Le gouvernement, les donneurs ainsi que les organisations dépendant des Nations Unies travaillent main dans la main au programme des NU. Des efforts ont été fournis quant au diagnostic et aux méthodes de traitements de la maladie (et pas seulement que pour le SIDA, mais aussi pour toutes les maladies sexuellement transmissibles). Tous les hôpitaux des provinces offrent des analyses de sang gratuites et 100 médecins et personnel médical ont reçu une formation spécifique.
G. Bayarsaikhan a néanmoins montré surprise quant à la lenteur de la réponse fournie par le gouvernement. Cinq mois pour avoir ces données et 10 nouveaux cas en 2009 montrent, pour lui, le manque de sérieux du gouvernement.