Revue de presse hebdomadaire 8
La raison du pourquoi
La véritable raison du changement de nom du PPRM (Parti Populaire Révolutionnaire Mongol) est d’ordre stratégique. Les questions désagréables et les promesses non tenues par le parti ne pourront pas être imputées au nouveau PPM au moment des élections de 2012. Les débordements du 1er juillet 2007 seront eux imputés au défunt PPRM …
Le PPRM avait en effet promis aux citoyens mongols 1,5 millions de tugriks à chacun (en liquide). A mi-chemin des futures élections, les mongols ont à ce jour reçu que 120 000 MNT. Beaucoup d’entre eux avaient espéré et attendu cet argent dans l’espoir de créer leur propre société.
Si cette promesse ne sera donc pas tenu par le nouveau PPM, le tiers du budget sera néanmoins et comme prévu, alloué au social et aux bourses étudiantes.
Mais les électeurs mongols vont-ils se laisser duper par ce tour de passe-passe ?
La vodka mise au ban
Le Bureau du président mongol en collaboration avec le bureau administratif du conseil national de sécurité ont organisé le 3 décembre un débat public sur « l’usage de l’alcool, du tabac et de la drogue », débat et sujet suggérés par le président lui même. Des représentants de divers organes administratifs (citons entre autre le ministère de l’éduaction, de la culture et des sciences, les services centraux de renseignements, la commission national des droits de l’homme) ont participé au débat.
Le chef du bureau présidentiel, D. Battulga a souligné le nombre croissant de délits et crimes commis sous l’influence de l’alcool et autre narcotiques. Le président s’est montré fort préoccupé par ce fléau qui engendre un démembrement du tissu familial et à plus haute échelle, qui est une menace pour la sécurité de tout un chacun.
Le président souhaite dorénavant que l’Etat montre l’exemple en premier et toutes les cérémonies officielles se feront sans vodka.
Chute du communisme et commémoration
Un concert unique aura lieu le 10 décembre prochain pour marquer le 20ème anniversaire de la fin du régime soviétique et le passage à la démocratie parlementaire. Le compositeur et chanteur Ts. Chuluunbat du groupe Kharanga sera le présentateur de cet événement auquel beaucoup de stars mongoles participeront. Il y a à peine deux décennies, la Mongolie ne comptait que peu de groupes musicaux (Soyol-Erdene, Bayan-Mongol et Urguu), maintenant le pays s’est ouvert à toutes les influences, du rock à l’indie rock, ne passant par le hip hop, le r’n’b et l’électro. Le concert se veut le reflet des changements opérés par la révolution démocratique.
Croissance économique en Mongolie
La promesse d’une croissance économique atteignant 7 voire 8% n’est apparemment pas au rendez-vous. Le directeur de Uguuj chikher boov, Ts. Tumengerel a déclaré que les dépenses consacrées à l’alimentation sont le miroir de l’économie. Actuellement, les ventes sont inférieures à ce qu’elles étaient l’année dernière pendant la crise. « Je veux demander au Parlement ainsi qu’au gouvernement s’ils voient un signe quelconque de croissance. Il n’y a pas de classe moyenne en Mongolie. Certains d’entre-nous, mongols, sont trop riches et beaucoup sont trop pauvres » a-t-il déclaré. Les producteurs locaux ne sont pas soutenus et perdent de l’argent à cause de la fluctuation des taux de change.
De l’usage du tabac
Le comité permanent des politiques sociales, de l’éducation, de la culture et des sciences a approuvé l’amendement à la loi relative à l’usage du tabac dans les lieux publics en vue d’une interdiction totale de fumer dans tous les lieux publics. Jusqu’à présent étaient seulement concernés les transports en communs, les stations services et les entrepôts où les matières inflammables étaient stockées.
Le tabac à priser n’est pas concerné par cet amendement dans la mesure où seulement 1,8% de la population prise le tabac de manière régulière. Et de manière générale, priser le tabac nuit moins à la santé.
Le nombre d’adolescents fumeurs est en augmentation. Le ministère de la santé, S. Lambaa a par ailleurs annoncé qu’un cours spécial sur les méfaits de l’alcool et du tabac serait dispensé dans les collèges.