Le naadam et le khomii inscrits au patrimoine culturel par l’UNESCO

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Le naadam et le khomii inscrits au patrimoine culturel par l’UNESCO


Le Naadam et le Khomii sont désormais inscrits par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Un Comité intergouvernemental de l’UNESCO, présidé par le Kenyan Jacob Ole Miaron et réuni à Nairobi jusqu’au 19 novembre, a examiné et inscrit 46 éléments sur les 47 candidatures présentées.

Entre autre : le carnaval d’Alost en Belgique, l’opéra de Pékin, le flamenco espagnol, le système normatif Wayuu en Colombie, les savoir-faire traditionnels du tissage des tapis à Kashan en Iran ou la fauconnerie, présentée par onze pays, sont parmi les 46 éléments inscrits aujourd’hui sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.


Mongolie – Le Naadam, festival traditionnel mongol – Le Naadam est un festival national qui se déroule tous les ans du 11 au 13 juillet dans toute la Mongolie ; il s’articule autour de trois jeux traditionnels : la course de chevaux, la lutte et le tir à l’arc. Le Naadam mongol est intimement lié au mode de vie nomade des Mongols qui pratiquent depuis très longtemps le pastoralisme dans les vastes steppes de l’Asie centrale. Des traditions orales, des arts du spectacle, des plats nationaux, l’artisanat et des formes culturelles telles que le chant long, le chant diphonique Khöömei, la danse Bie biyelgee et le violon appelé morin khuur sont également des composantes majeures du Naadam. Les Mongols suivent des rituels et des pratiques spécifiques pendant le festival, notamment le port de costumes spéciaux et l’utilisation d’outils et d’articles de sport particuliers. Les participants vénèrent les sportifs, hommes, femmes et enfants, qui participent aux compétitions et les vainqueurs se voient décerner des titres en récompense de leurs exploits. Les chants de prières et poèmes rituels sont dédiés aux candidats dans les événements. N’importe qui est autorisé et encouragé à participer au Naadam, ce qui favorise la participation et la cohésion de la communauté. Les trois sports pratiqués sont directement liés au mode et aux conditions de vie des Mongols, et leur transmission est traditionnellement assurée par les membres de la famille dans le cadre de l’apprentissage au sein du foyer, bien que des modes de formation plus formels soient récemment apparus pour la lutte et le tir à l’arc. Les rituels et coutumes du Naadam mettent en outre l’accent sur le respect de la nature et de l’environnement.

 

Mongolie – L’art traditionnel du Khöömei mongol – Le Khöömei est une forme de chant originaire de l’Ouest de la Mongolie, dans les montagnes de l’Altaï. Le chanteur imite des sons de la nature, en émettant simultanément deux sons vocaux distincts : un bourdon continu sur lequel se superpose une mélodie d’harmoniques. Le Khöömei, qui signifie littéralement pharynx, passe pour s’être inspiré des oiseaux dont les esprits tiennent une place centrale dans les pratiques chamaniques. Les innombrables techniques de Khöömei mongol sont regroupées en deux styles principaux : le kharkhiraa (Khöömei profond) et l‘isgeree Khöömei (Khöömei sifflé). Dans le kharkhiraa le chanteur produit un bourdon en voix de gorge, en faisant ressortir l’harmonique inférieure ou la sous-harmonique de l’octave en dessous. Dans l‘isgeree Khöömei, ce sont les harmoniques supérieures de la fondamentale qui sont mises en valeur, ce qui produit un sifflement aigu. Dans les deux cas, le bourdon est produit avec des cordes vocales très tendues, tandis que la mélodie est créée en modulant la taille et la forme de la cavité buccale, en ouvrant et fermant les lèvres et en bougeant la langue. Le Khöömei est exécuté par les nomades mongols en diverses occasions sociales, allant des grandes cérémonies d’État aux événements festifs domestiques. Le Khöömei est également chanté par ceux qui font paître les troupeaux et à l’intérieur de la yourte pour bercer les bébés. Il est traditionnellement transmis par les détenteurs aux apprenants ou par les maîtres aux apprentis.


In english :

Mongolia – Naadam, Mongolian traditional festival – Naadam is a national festival celebrated every year from 11 to 13 July across

Mongolia that focuses on three traditional games: horseracing, wrestling and archery. Mongolian Naadam is inseparably connected to the nomadic civilization of the Mongols, who have long practiced pastoralism on Central Asia’s vast steppe. Oral traditions, performing arts, national cuisine, craftsmanship, and cultural forms such as long song, Khöömei  overtone singing, Bie biyelgee dance and Morin khuur fiddle also feature prominently during Naadam. Mongolians follow special rituals and practices during the festival, such as wearing unique costumes and using distinctive tools and sporting items. Festival participants revere the sportsmen, sportswomen, and children who compete, and winners are rewarded titles for their achievements. Ritual praise songs and poems are dedicated to the contestants in the events. Everyone is allowed and encouraged to participate in Naadam, thus nurturing community involvement and togetherness. The three types of sports are directly linked with the lifestyles and living conditions of the Mongols and their transmission is traditionally undertaken through home-schooling by family members, although formalized training regimens have recently developed for wrestling and archery. The rituals and customs of Naadam also accentuate respect for nature and the environment.

Mongolia – The Mongolian traditional art of Khöömei – Khöömei is a form of singing originating in western Mongolia, in the Altai mountains. The performer imitates sounds of nature, simultaneously emitting two distinct vocal sounds: along with a continuous drone, the singer produces a melody of harmonics. Khöömei literally means pharynx, and it is believed to have been learned from birds, whose spirits are central to shamanic practices. The multitude of Khöömei techniques in Mongolia are grouped within two main styles: the kharkhiraa (deep Khöömei) and isgeree Khöömei (whistled Khöömei). In kharkhiraa the singer sings a drone in a normal voice, while emphasizing the undertone or subharmonic one octave below. In isgeree Khöömei, it is the overtones above the fundamental note of the drone that are emphasized, creating a higher-pitched whistle. In both cases, the drone is produced with very taut vocal cords, and the melody is created by modulating the size and shape of the mouth cavity, opening and closing the lips and moving the tongue. Khöömei is performed by Mongolian nomads in a variety of social occasions, from grand state ceremonies to festive household events. Khöömei is also sung during herding, and inside the yurt to lull babies to sleep. Traditionally, Khöömei is transmitted orally from bearer to learner, or via master-to-apprentice.


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