Potager et volontariat en Mongolie

Un potager débuté en mai 2018

Souvenez-vous l’année passée, nous vous présentions le potager communautaire lancé par Ciel Mongol dans le Petit Gobi. Non loin des dunes d’Elsen Tasarkhai, nous avions aidé les cinq familles nomades qui travaillent avec nous depuis plusieurs années à produire une partie de leurs légumes. Nous avions préparé une parcelle de 500m2, puis, avec l’aide de nos fidèles chauffeurs et guides, planté les patates, les carottes, les oignons et les salades pendant toute une journée en mai 2018.

Ce terrain semi-aride, balayé par les vents, nous a surpris en donnant plusieurs centaines de kilogrammes de pommes de terre. Récoltées en septembre en compagnie de quelques voyageurs Ciel Mongol, les patates ont servi d’agrément aux repas carnés des nomades jusqu’à la fête de Tsagaan Sar en février. Les argousiers plantés en bordure du potager ont pris racine et permettent ainsi de freiner les bourrasques de vent. La récolte des carottes à néanmoins été bien moins satisfaisante: zéro pointé!

Le potager durant l’été 2018

Un coup de pouce

Cette initiative a séduit Gaëlle, une passionnée des grands espaces. Ayant déjà voyagé deux fois avec Ciel Mongol, dont la dernière fois en hiver, Gaëlle connaît bien la Mongolie et ses conditions extrêmes. Maraîchère professionnelle en Charente, le projet de potager communautaire lui a tout de suite tapé dans l’oeil, et c’est très vite que Gaëlle s’est retrouvé dans la yourte d’Odmaa, à boire son premier Suté Tsai de l’année.

Gaëlle

Elle y restera plus de dix jours. Venant en avril, Gaëlle arrive en pleine saison des naissances. C’est en cette période que le bétail vêle et les nomades sont débordés. En effet, après un hiver sans neige, la steppe est sèche et les bêtes sont affamées et doivent être soignées avec attention. En plus de la préparation du potager, Gaëlle se retrouve vite réquisitionnée à nourrir au biberon des dizaines d’agneaux et de chevreaux, à ramasser les bouses autour du campement et à surveiller le bétail dans la steppe.

Le printemps, la saison des naissances

Très vite, elle corrige nos erreurs de débutants de l’année précédente et redessine le plan du potager. Les carottes sont plantées avec plus d’attentions, les navets mis en terre à la bonne profondeur, et surtout, les lignes de patates suivent avec plus de justesse le relief, permettant ainsi d’économiser d’énormes quantités d’eau. Dans une région surnommée « Petit Gobi », il va sans dire qu’il s’agit-là d’un progrès considérable!

À cela s’ajoute l’aspect formation. Le but est de permettre aux familles nomades de s’occuper elles-mêmes du potager et de se l’approprier. Ainsi, Gaëlle se retrouve à donner des cours en plein air sur la manière de planter différents légumes, comment arroser et à quelle fréquence le faire…etc.

Gaëlle en pleine démonstration

À la fin de l’été, Odmaa que certains ont peut-être rencontré lors de leur voyage en Mongolie, a marié son fils Nergui. À l’occasion de cet événement de plusieurs jours, les premières pommes de terre du potager ont été cuisinées dans une savoureuse soupe de légumes et raviolis. Et elles satisferont encore le palais des nomades pendant toute une partie de l’hiver. En effet, c’est plus de trente sacs, soit environ 1’500kg de patates qui ont été récoltées cette année!

Toute l’équipe de Ciel Mongol, ainsi que les familles nomades du Petit Gobi remercient du fond du cœur l’aide apportée par Gaëlle pour permettre cette magnifique récolte!