Le Naadam: la Fête Nationale Mongole
Naadam, quésaco ?
Le Naadam est la fête nationale mongole commémorant l’indépendance du pays vis-à-vis de la Chine en 1911. Fait singulier : les festivités se déroulent à travers tout le pays. Les dates sont variables et s’étalent sur tout le mois de juillet. Il est rarement possible de prédire longtemps à l’avance quand, et où aura lieu un Naadam. En fait, ce n’est qu’à Oulan Bator que les dates sont fixées au 11, 12 et 13 juillet. Les festivités se concentrent alors dans et autour du Stade National, non loin de la rivière Tuul. Il n’y a que les courses de chevaux qui se déroulent dans la steppe à l’ouest de la capitale.
Magistrale, la cérémonie d’ouverture consiste en d’importants défilés et de danses endiablées effectuées dans des tenues traditionnelles colorées. Les chants mongols sont légion et le nombre de figurants performant avec une synchronisation parfaite n’est pas sans rappeler les cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques. Bien sûr, le gratin de la politique mongole est souvent présente, et le président vient régulièrement s’aventurer au centre de la pelouse.
Durant ces trois journées, les courses de chevaux, la lutte et le tir à l’arc sont à l’honneur. Il s’agit là des trois jeux virils…
Les trois jeux virils
Ces trois disciplines descendent directement du passé guerrier du pays et ces joutes se seraient déjà tenues lors de la période Hunnu aux 1er et 2e siècles. Elles font référence aux différentes phases de combat où les guerriers étaient amenés à tirer à l’arc, souvent depuis leur monture, puis à se battre au corps à corps si mis à terre. En somme, la maîtrise de ces trois sports était censée garantir l’indépendance et la protection de leur territoire. Ce n’est qu’après la révolution de 1921 que le Naadam est devenu la Fête Nationale mongole.
La lutte
Dans la lutte nationale mongole, il n’existe pas de catégories de taille, d’âge ou de poids. Les règles sont aussi très simples. Logiquement, c’est celui qui touche le sol avec dos, les fesses ou le genou, qui perd. On attribue alors les différents titres aux lutteurs en fonction de leur nombre de victoires.
Les courses de chevaux
Les courses de chevaux font la fierté des Mongols. Toutes les courses ont lieu dans la steppe sur une distance comprise entre 15 à 30 km en fonction de l’âge du cheval. Les chevaux sont entraînés spécifiquement pour l’évènement au minimum un mois avant la course. Notons que les jeunes cavaliers de 5 à 12 ans montent leurs chevaux parfois sans selle, sans chaussures et sans casques pour être le plus léger possible sur leurs montures.
Le tir à l’arc
Le tir à l’arc est une pratique mixte, contrairement à la lutte qui est réservée aux hommes. Pour les femmes, la cible est distante de 60 m, tandis qu’elle est de 70 m pour les hommes. Ils ont alors chacun 40 flèches à tirer. Les juges se situent de part et d’autre de la cible et lèvent les mains en fonction de la réussite ou non de chaque tir.
Et cette année ?
Encore une fois, le Naadam est prévu à Oulan Bator du 11 au 13 juillet. Les journées les plus intéressantes sont les deux premières (les 11 et 12). Ciel Mongol propose cette année de participer au Naadam avec un interprète francophone d’entrer dans le Stade National pour assister à la cérémonie d’ouverture et de se rendre le lendemain au site des courses de chevaux. De surcroît, ces deux journées se combinent parfaitement à un voyage de deux semaines avant ou après les festivités. Le voyage Les Mystères du Gobi, permettant la découverte du désert, mais aussi de randonner dans les steppes et les montagnes de Mongolie centrale, compte déjà deux départs permettant d’assister au Naadam d’Oulan Bator. Les chances de tomber aussi sur un Naadam de campagne sont alors tout aussi réelles…